Contemporary slavery, forced displacement and diasporic activism in West Africa
A conversation with anti-slavery activist Salif Ladji Kamara (RMFP) and AMIS thesis writers Nolwenn Marconnet and Leah Durst-Lee
The internal African slave trade was officially abolished in colonial Mali in 1905, but descent-based slavery, a form of hereditary slavery with a long history in colonial and contemporary West Africa, continues today. In its worst forms, victims live at the bottom of the social ladder, facing discrimination and social exclusion on a daily basis. They are often considered as property and given as gifts or inheritance. Victims suffer numerous human rights violations and can be forced to work without pay and denied access to basic social services, such as schooling and necessary identity documents.
Protests against the practice have been growing, and in 2020 four activists were murdered in West Mali, leading to large demonstrations. Today, those ascribed a “slave status” and their allies continue to protest their treatment and disenfranchisement from society. They have created international networks actively supported by the diaspora and use social media platforms to advance their anti-slavery activism.
We invite you to listen to Salif Ladji Kamara, a French-Malian anti-slavery activist, Vice President of the Rassemblement Malien pour la Fraternité et le Progrès (RMFP), and one of the leaders of the anti-slavery social movement Gambana.
The focus of the conversation will be to better understand slavery practices in West Africa, their connection to human rights violations and forced displacement, and the role played by transnational activists such as Salif Kamara.
This event is part of a joint series by the Centre for Advanced Migration Studies at the University of Copenhagen and the Slavery and Forced Migration research project (SlaFMig/EMiFo), an initiative to analyze and map the history of slavery-related displacements in the Kayes region of Mali and to advocate durable solutions towards the criminalization of descent-based slavery and rehabilitative support for victims.
Language interpretation will be provided in French and in English during the event.
The conference will be recorded and might be shared online. Participants who are not willing to share their data and image should change their Zoom name ID and turn their camera off during the event.
Esclavage contemporain, déplacement forcé et militantisme de la diaspora en Afrique de l’Ouest
Une conversation avec le militant anti-esclavagiste Salif Ladji Kamara (RMFP) et les chercheuses en mémoire de master AMIS Nolwenn Marconnet et Leah Durst-Lee
La traite interne des esclaves africains a été officiellement abolie au Mali colonial en 1905, mais l'esclavage par ascendance, une forme d'esclavage héréditaire ayant une longue histoire en Afrique de l'Ouest coloniale et contemporaine, se poursuit encore aujourd'hui. Dans ses pires formes, les victimes vivent au bas de l'échelle sociale, faisant face au quotidien à des discriminations et une exclusion sociale. Elles sont souvent considérées comme des biens, et données en cadeau ou en héritage. Les victimes subissent de nombreuses violations des droits de l'homme et peuvent être contraintes de travailler sans rémunération et se voir refuser l'accès aux services de base, tels que l'accès à l'école et aux papiers d'identité nécessaires.
Les mobilisations contre cette pratique se sont multipliées ces dernières années et, en 2020, quatre militants ont été assassinés dans l'ouest du Mali, ce qui a entraîné de grandes manifestations. Aujourd'hui, les personnes auxquelles est attribué un "statut d'esclave" et leurs alliés continuent de protester contre leur traitement et leur mise à l'écart de la société. Ils ont créé des réseaux internationaux soutenus activement par la diaspora et utilisent les réseaux sociaux pour faire avancer leur militantisme anti-esclavagiste.
Nous vous invitons à écouter Salif Ladji Kamara, un militant anti-esclavagiste franco-malien, vice-président du Rassemblement Malien pour la Fraternité et le Progrès (RMFP), et l'un des leaders du mouvement social anti-esclavagiste Gambana.
L'objectif de cette conversation est de mieux comprendre les pratiques esclavagistes en Afrique de l'Ouest, leur lien avec les violations des droits de l'homme et les déplacements forcés, ainsi que le rôle joué par des militants transnationaux tels que Salif Kamara.
Cet événement fait partie d'une série de conférences organisées conjointement par le Centre d'études avancées sur les migrations (AMIS) de l'Université de Copenhague et le projet de recherche sur l'esclavage et les migrations forcées (SlaFMig/EMiFo), une initiative visant à analyser et à cartographier l'histoire des déplacements liés à l'esclavage dans la région de Kayes, au Mali, et à préconiser des solutions durables en vue de la criminalisation de l'esclavage par ascendance et de la réadaptation des victimes.
Une interprétation sera assurée en français et en anglais pendant l'événement.
La conférence sera enregistrée et pourra être partagée en ligne. Les participants qui ne souhaitent pas partager leurs données et leur image doivent changer leur nom d'identification sur Zoom et éteindre leur appareil photo pendant l'événement.